India's daughter: une lumière pour dissiper l'obscurantisme

Je le dis, je le répète et je ne cesserai jamais de le marteler, rien et rien ne peut justifier la violence faite à une personne et surtout à une femme! Mon sens d'humanité et mon zèle de féministe ne me permettent pas de trouver un quelconque échappatoire. Ceci est ma conviction.

Je viens de regarder le documentaire  => India's daughter,
 un film qui revient sur l'histoire du viol d'une jeune femme indienne de 23ans, Jyoti...une histoire qui a secoué l'Inde en Décembre 2012. La réalisatrice de ce film a mis deux ans pour sortir une oeuvre poignante qui nous interpelle tous sur cette question. Il est vrai que le cas de l'Inde et sa société en majorité misogyne est bien particulier, mais le cas des autres sociétés n'en diffère pas trop. Il y a toujours pas loin de nous une personne, une femme qui souffre en silence abusée, désemparée et réduite au silence du fait d'un ou plusieurs bourreaux.

Mes sentiments après cette séance se résument en un seul mot: Colère. (Pas plus de commentaires; vous me direz ce que vous en pensez après).

Les premières images montrent de violentes manifestations de femmes et hommes dès le lendemain du crime. De braves gens qui ont décidé de marcher et de briser la culture du silence dans un pays encore très conservateur. Il était temps de crier, Assez!

Briser le silence...pour Jyoti et pour toutes les femmes victimes de violence dans le monde

Puis, apparaît l'un des accusés, rappelant avec froideur la chronologie de leur forfait de cette nuit du 16 Décembre 2012.  Les Hommes trouveront toujours une excuse pour justifier leurs ignominies... C'est bien triste et révoltant d'entendre un violeur dire que les femmes sont autant responsables que les hommes en matière de viol. L'illustration est bien banale: " Pour applaudir, il faut absolument que deux mains se joignent...Elle n'avait qu'à pas se battre, elle devait juste se laisser faire et après ils l'auraient laissé en vie."

J'ai aussi vu le courage des parents de cette jeune femme qui ont décidé de partager leur douleur, leur chagrin et leur perte dont il est bien compréhensible qu'ils ne s'en remettent pas.
Je n'en reviens toujours pas que la seule faute de Jyoti est qu'elle était en compagnie de son ami et qu'elle ne soit pas rentrée chez elle avant 20h30.

Jyoti était une étudiante en médecine. Elle croyait qu'une femme pouvait travailler et réussir au même titre qu'un homme. Après cette nuit du 16 Décembre, Jyoti s'est encore battue pendant 13 jours pour rester en vie, déjouant les pronostics des docteurs qui prédisaient son décès dans les 72heures suivant l'agression. Elle a encore souffert pendant 13 jours la douleur du viol, de l'éviscération et de leurs conséquences. Elle s'est éteinte finalement mais le destin a pris soin de l'inscrire dans l'histoire des héroines de la lutte des femmes pour leur autonomie et leur liberté.

Et comme le conclut son père: Jyoti est devenu un symbole, En quittant ce monde, Jyoti a allumé une flamme non seulement dans ce pays, mais dans le monde entier. En même temps, elle a aussi posé cette question: "Qu'est-ce-qu'une femme?" "Comment est-elle perçue par la société aujourd'hui?". Mon souhait aujourd'hui est que tout obscurantisme dans ce monde soit dissipé par cette lumière.


Ayaba